TY - JOUR TI - Παρατηρήσεις στις πόλεις και τις αστικές οικίες της Ύστερης Αρχαιότητας στον ελλαδικό χώρο AU - Πλάτων Πετρίδης JO - Δελτίον της Χριστιανικής Αρχαιολογικής Εταιρείας: περίοδος Δ' PY - 2008 VL - 29 TODO - 1 SP - 247-258 PB - Χριστιανική Αρχαιολογική Εταιρεία SN - 11055758 TODO - null TODO - Αρχαιολογία, Ύστερη Αρχαιότητα, Οικιστική αρχιτεκτονική, Οικίες, Πολεοδομία TODO - Jusqu'au Ve siècle, les modèles d'organisation du tissu urbain restent inchangés : les lieux d'utilité publique occupent le coeur de la ville et sont nettement distingués des lieux d'habitation qui se limitent au périmètre du centre et sont souvent organisés en îlots. Les données changent avant le début du Vie siècle avec l'affaiblissement des aristocraties locales et la montée du pouvoir de l'Église. Cette dernière intervient désormais de manière radicale à la physionomie de l'espace urbain avec la fondation de lieux de culte de grandes dimensions qui occupent souvent l'espace d'anciens bâtiments désaffectés sans se soucier trop de la circulation antérieure. La ville de Philippes constitue un bon exemple des changements qui ont lieu sur le tissu urbain au Vie siècle avec la désaffection du Forum, la construction de bâtiments chrétiens comme la Basilique Β sur l'ancienne Palestre ou la condamnation par la construction de l'Octogone de certains passages qui permettaient la circulation autour du Forum. Si, de l'ensemble du tissu urbain nous passons à sa cellule de base, l'habitat urbain, nous réalisons qu'en gros, les plans des grandes villas urbaines adoptent le modèle hérité de l'époque hellénistique avec une entrée principale, une grande cour intérieure et une pièce de réception de position centrale. Cette pièce, l'ancien andrôn, s'appelle désormais triclinium et une riche villa peut en posséder plusieurs. Elle aboutit sur un des côtés étroits en abside, souvent ornée de niches ; elle est entourée de pièces plus petites utilisées probablement comme pièces de service. Une série d'autres espaces, ouverts ou fermés, se développent sur un ou plusieurs niveaux couvrant des besoins diverses et variés de la vie quotidienne. Pour l'interprétation de certaines pièces les critères morphologiques ne suffisent pas : nous devons examiner les objets découverts ou consulter les textes qui sont parfois très éloquents sur les habitudes des gens et la présence ou la séparation des espaces dans une villa selon, par exemple, le sexe. Certaines pièces pourraient même être interprétées comme des lieux de culte privé. Les données archéologiques sur les riches maisons de la Grèce pendant l'Antiquité Tardive sont plutôt fragmentaires, provenant essentiellement de fouilles de sauvetage. La nature de ces fouilles et le manque d'intérêt pour l'architecture non religieuse prescrit leur sort : ces villas sont le plus souvent rebouchées ou démolies sans possibilité de découverte de leur plan et d'une étude comparative. Les villas dont nous possédons actuellement un plan complet sont peu nombreuses : les exemplaires recensés proviennent de Philippes, de Delphes, d'Athènes et de Messene. Deux articles de J.-P. Sodini font le point sur le sujet jusqu'en 1997. À ce recensement, nous ajoutons dans cet article des exemplaires découverts ou étudiés ces dix dernières années à Athènes, Thèbes, Antikyra, Argos, Delphes, Thessalonique et Thasos. Toutes ces villas peuvent être classées en quatre catégories selon l'existence ou non de cours intérieures, selon le nombre et selon la forme des cours. Les riches maisons connaissent des modifications dans leurs plans au courant du Vie siècle. Vers la fin de ce siècle, les transformation deviennent plus radicales : séparation des grands espaces en plus petits, bouchage des passages, changement d'usage qui présuppose l'abandon par les anciens propriétaires. Les causes, politiques, économiques, démographiques ou autres sont très complexes. Le sort de ces villas semble refléter celui des villes de l'Antiquité Tardive, tandis que certaines parentés typologiques avec leurs homologues de l'Asie Mineure, de l'Italie ou de l'Afrique prouvent une forte ressemblance dans le mode de vie des classes aisées dans l'Empire. ER -